Résultats des 250 premiers programmes scorés par Orama

Professionnels de l’immobilier et investisseurs : quelles sont les tendances de la promotion et de la rénovation immobilière en matière de projets durables ? Le virage « vert » et RSE a-t-il vraiment été pris ? Les programmes sont-ils plus ambitieux ?

Voici les principales tendances à retenir de cette rentrée 2023.

1 – Réchauffement climatique : quelles sont les mesures prises ?

Bonne nouvelle: les programmes immobiliers ont une composante « végétale » de manière quasi systématique. L’intensité des actions est très disparate, mais elle se caractérise – à minima – par des jardins communs, des toitures végétalisées, le recours aux paysagistes, la présence d’une palette végétale …. Autant d’actions qui permettent de favoriser les îlots de fraîcheur.

💡À noter que ces intentions sont souvent portées par la présence d’une certification type HQE, de chartes de construction issues de communes ou encore d’obligations des PLU.

2 – Les promoteurs ont-ils intégré une politique RSE ?

Hormis les grands opérateurs soumis à la rédaction d’un rapport Extra Financier , nous constatons que très peu d’opérateurs immobiliers communiquent sur leur politique RSE.
Or, de plus en plus d’acteurs de la distribution ainsi que les investisseurs sont attentifs aux impacts environnementaux et sociétaux des projets et des opérateurs immobiliers.

Ainsi, à défaut de rapports RSE, il devient alors nécessaire d’interroger chaque promoteur sur leurs engagements et leurs actions durables. C’est un processus qui est long et dont les résultats ne sont pas toujours comparables.

3 – Les constructions sont-elles « bas carbone » ?

Malheureusement, les ambitions bas carbone ne sont pas encore assez fortes. Nombre de permis de construire déposés avant le 31/12/2021 et répondant à la RT2012, ne proposent pas de démarches à impact environnemental positif. Celles-ci auraient alors pris la forme d’un label tel que E+/C-, BBCA, Effinergie ou encore NF Habitat.

♻️Nous constatons également que les bâtiments en RE2020 sont rarement proposés avec un mode constructif « bas carbone », reposant sur le principe de l’économie circulaire, le recours aux matériaux  bio / géo sourcés ou issus des circuits courts. Exemples : béton bois, béton bas carbone, béton de site, ossature bois, etc.

La RE2020 est donc une réglementation de « transition » permettant aux promoteurs de réaliser une comptabilité carbone (analyse en cycle de vie des bâtiments) afin de préparer les prochains seuils de la réglementation :  2025, 2028 et 2031.

4️ – La mixité est-elle présente dans les programmes ?

Nous distinguons 2 formes de mixité : sociale et d’usage.

La mixité sociale étant  règlementaire (loi SRU), aussi nous nous attachons ici à présenter la mixité des usages, c’est-à-dire l’hybridation des bâtiments.

En dehors des projets immobiliers qui s’inscrivent dans une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC), nous constatons que peu de résidences proposent des locaux d’activités propices à la dynamique de la Ville du Quart d’Heure.

Rares sont également les résidences composées de parties communes accessibles à l’ensemble des locataires – et qui pourtant – seraient propices à la création et au renforcement du lien social. De même, le concept d’habitat intergénérationnel est très peu répandu malgré la tendance de fond liée au vieillissement de la population.

En conclusion : la politique du « tout en un » ?

Nous constatons une tendance générale du « tout en un » ou une logique que nous pourrions qualifier de « on / off ». Soit le projet répondra uniquement à la réglementation en vigueur ; soit le projet immobilier sera résolument tourné vers les enjeux climatiques et sociétaux en associant plusieurs actions responsables.