Anticiper les enjeux des villes de demain pour définir son investissement immobilier locatif
Un investissement locatif réussi est avant tout un appartement qui se loue facilement, qui ne perd pas sa valeur avec le temps et qui est rentable. Pour répondre à ces trois critères, un seul paramètre compte : l’emplacement.
Pour choisir le lieu idéal plusieurs critères peuvent être appréciés : tout d’abord en mesurant l’attractivité de la ville puis en évaluant la qualité de l’emplacement. Deux paramètres qui permettent d’évaluer un investissement durable et rentable avec un potentiel de plus-value.
Comment mesurer l’attractivité de la ville ?
Bien choisir la ville dans laquelle investir est primordial. Pour cela il est nécessaire d’être attentif à l’activité économique, les services de mobilité, l’urbanisme (et notamment le PLU), la qualité de vie, la sécurité, les espaces verts ou encore la culture. Autant de sujets qui impactent l’attractivité des villes, de ses quartiers (d’aujourd’hui et de demain).
Se renseigner sur les infrastructures existantes au sein de la ville est utile en phase de réflexion. Les locataires sont principalement attirés par une ville si celle-ci est riche de commodités qui répondent à leurs besoins quotidiens et leur permettent d’avoir une meilleure qualité de vie. Parmi les infrastructures recherchées et qui tendent à rendre la ville plus attractive, on peut citer les aménagements liés :
- À l’éducation : écoles, crèches ;
- À la santé : hôpitaux, pôles de santé ;
- Aux transports : transports en commun (bus, métros, trams, trains…), grands axes routiers, pistes cyclables ;
- Aux commerces : boulangerie, boucherie, primeurs, supermarché, bureau de poste, banque… ;
- Au sport : terrains et équipements sportifs accessibles ;
- A la culture : musées, monuments… ;
- Aux loisirs : cinéma, théâtre, espaces verts (parcs et jardins) …
Tous ces facteurs font d’une ville – ou d’un quartier – un endroit confortable et attrayant pour de potentiels locataires.
Prendre connaissance des futurs projets économiques de la ville tels que les projets d’aménagements, d’innovations ou encore de développement sont importants. En effet, ils reflètent la santé financière de la commune. Investir dans une ville économiquement dynamique, composée d’entreprises qui nourrissent un bassin d’emploi attractif est également un élément fondamental dans le choix d’un lieu de vie.
S’informer sur la capacité de la ville à s’adapter, se renouveler et se transformer pour devenir la ville de demain permet d’identifier les futurs lieux de vie où il pourra être intéressant de se positionner dans le cadre d’un investissement locatif.
Qu’est-ce que “la ville de demain” ?
Les grandes agglomérations françaises se sont emparées de ce sujet il y déjà plusieurs années. De nombreuses initiatives ont été prises afin de s’adapter au changement climatique, de maîtriser la consommation des espaces et les émissions de gaz à effet de serre.
Dans le cadre d’un programme européen pour préparer la ville du futur, 9 villes françaises ont été sélectionnées par la Commission Européenne : Angers, Lyon, Bordeaux, Dijon, Dunkerque, Grenoble, Marseille, Nantes et Paris. L’objectif est de tendre vers la neutralité climatique en 2050, grâce à la réorganisation des villes. Par exemple en villes compactes, en villes végétalisées ou en villes intelligentes aussi appelées « Smart Cities ».
Focus sur les différents modèles
La ville compacte
Le principe de la ville compacte consiste à occuper l’espace de manière plus dense et réunir au même endroit tous les besoins des citadins : habitat, travail, services et loisirs. Cette concentration des individus et des activités dans un espace plus restreint permet de réduire les temps de déplacement, de favoriser les moyens de transport doux, de lutter contre l’étalement urbain, de décarboner à grande échelle et ainsi d’optimiser la consommation d’énergie, ce qui en fait un modèle d’urbanisation durable. D’ici 2050, près de 70 % de la population mondiale vivra dans les villes. Les villes compactes peuvent jouer un rôle important dans les politiques urbaines pour faire face à cet afflux de résidents tout en préservant les ressources naturelles.(1)
La végétalisation des espaces
La végétalisation des villes est un axe important de la transformation urbaine. Le développement d’un urbanisme vert permet d’améliorer considérablement la qualité de l’air et de lutter contre les îlots de chaleur en apportant de la fraîcheur en ville. Les villes végétalisées participent également à l’amélioration du bien-être et de la santé mentale de ses habitants.
Les Smart Cities
Le concept de « SMART city » s’appuie sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour augmenter la qualité de vie de ses occupants (habitants, visiteurs, travailleurs et entreprises) et améliorer la gestion des ressources de la ville : infrastructures publiques (bâtiments, mobiliers urbains, domotique…), réseaux (eau, électricité, gaz, télécoms), transports (transports publics, routes et voitures intelligentes, covoiturage, mobilités douces…). Les besoins des citoyens sont pris en compte, avec une préoccupation importante pour l’environnement (rendre la ville plus propre et réduire l’empreinte carbone) et le maintien de la santé publique. Cette meilleure gestion de la ville permet par exemple de diminuer les embouteillages, d’optimiser les transports, de renforcer l’engagement des citoyens vis-à-vis de leur environnement, d’augmenter la sécurité ou encore d’informer plus facilement et rapidement les habitants. (2)
La qualité de l’emplacement d’un investissement locatif
ville du quart d’heure
Outre l’attractivité de la ville, une autre règle fondamentale consiste à étudier la qualité de l’emplacement du bien, c’est-à-dire le quartier.
Investir dans une ville du quart d’heure, c’est choisir un emplacement qualitatif pour ses futurs locataires.
En effet, la ville du quart d’heure – ou ville de proximité – propose une nouvelle armature de la ville en plaçant l’humain au cœur de la planification urbaine. Son principe est simple : habiter à moins de 15 minutes à pied ou 5 minutes à vélos de nombreux services, des commodités et des commerces essentiels.
Ce concept développé par Carlos Moreno, Directeur Scientifique et cofondateur de la chaire Entrepreneuriat, Territoire Innovation (ETI) est un triple défi : économique, écologique et social, pour la ville de demain. C’est également une réponse aux enjeux climatiques, sociaux et économiques des communes.
L’idée de penser le changement : reconstruire, re-imaginer, proposer un nouveau mode de vie, un nouveau mode d’usage de proximité dans lequel l’envie de vivre est au rendez-vous, fait partie intégrante du concept de la ville du quart d’heure.
La ville devient ainsi une ville polycentrique, plus habitable et moins polluante. Chaque ville du quart d’heure regroupe les 6 fonctions sociales urbaines indispensables de proximité : habiter, travailler, s’approvisionner, se soigner, apprendre et s’épanouir. La présence de ces 6 fonctions est au cœur du principe de la ville du quart d’heure.
Ce concept de ville dans la ville améliore considérablement la qualité de vie, le bien-être social et environnemental des habitants de la ville du quart d’heure, notamment grâce à la proximité des lieux de vie, en limitant les temps de trajet ou encore en encourageant la mobilité décarbonée.
La ville de proximité est un lieu viable, vivable et équitable qui traduit un emplacement de qualité et contribue à réaliser un investissement immobilier plus responsable.
Carlos Moreno cite souvent la notion de “proximité heureuse”. Or, comment l’appliquer lorsque le projet n’est pas situé dans une métropole ? Ainsi, le concept de Territoire de la demi-heure est venu compléter ses recherches.